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Antoine Louis Barye (1795-1875) - Lion marchant, grand modèle

Dimensions : H. 23 x L. 41 x P. 10 cm

Très belle épreuve en bronze à patine nuancée brun et vert, fin du 19ème siècle
Contre socle en marbre noir, dimensions avec le contre socle : L. 46 x H. 31 x P. 16 cm

Signé sur la terrasse :
- « BARYE » en creux
- « F.BARBEDIENNE.FONDEUR. » en creux
- cachet OR « FB »
Numéroté sous la terrasse :
- n°38 gravé
- n°5735 à l’encre

 

Antoine Louis Barye est né à Paris en 1795. 

Il est sans doute le plus grand sculpteur animalier du XIXème siècle. En 1818, Barye entre à l’école des Beaux-arts de Paris dans l’atelier du sculpteur Bosio et dans celui du peintre Gros. L’enseignement de ce début de siècle est purement académique, alors que dès son apprentissage, Barye va chercher à montrer sa vision romantique et moderniste de la sculpture.  Malgré les résistances du classicisme, le talent de cet artiste visionnaire est reconnu, et Barye  obtient en 1820 le second prix de Rome. Il quitte l’école en 1825, préférant étudier inlassablement les animaux vivants au jardin des plantes de Paris. Théophile Gautier le surnomme le « Michel-Ange » de la ménagerie, où il étudie l’animal ad-vivum en compagnie de son ami Eugène Delacroix. Les deux artistes ont une prédilection pour les fauves, dont la puissance et la souplesse les subjuguent. Barye fait preuve d’une rigueur quasi scientifique, en assistant aux dissections des animaux morts pour s’imprégner des corps des animaux, de leur fourrure et surtout de leur musculature.

Mais le génie d’Antoine Barye va tenir dans sa faculté à dépasser  ce réalisme qu’il maitrise parfaitement, en donnant à l’animal une nouvelle esthétique stylisée. Il sera suivi par deux autres grands rénovateurs de la sculpture animalière, Rembrandt Bugatti et François Pompon. Cette nouvelle esthétique sera largement reprise dans les arts décoratifs du début du 20ème siècle.

Barye reçut de son vivant des commandes prestigieuses du Duc d’Orléans, de Louis Philippe et du musée du Louvre. Après sa mort en 1875, la plupart de ses plâtres et modèles ont été achetés par Ferdinand Barbedienne, le célèbre métallurgiste et meilleur fondeur de l’époque. Barbedienne a coulé jusqu’en 1900 des bronzes à partir des modèles originaux de Barye. Les moulages ont été réalisés avec une extrême attention aux détails. Aujourd'hui, la plupart des plâtres et des modèles originaux de Barye sont la propriété du Louvre.

Les bronzes de Barye sont conservés dans d’innombrables musées dans le monde.