Dimensions : H. 47 cm x L. 56 cm (avec cadre : H. 66 x L. 75 cm)
Né à Paris en 1874, Pierre-Eugène Montézin est un artiste autodidacte. Véritable amoureux de la nature, il fut un grand paysagiste grâce à un sens aiguisé de l’observation.
Aussi modeste que talentueux, Pierre-Eugène Montézin est un peintre passionné. Sa touche est libre, lignée et très enlevée ; l’artiste utilise des tons vifs avec en particulier des jaunes puissants qui le caractérisent. Dans ses compositions très reconnaissables, le geste rapide est palpable : les arbres, les personnages et les animaux juste esquissés, nous plongent pourtant avec beaucoup de véracité, dans la vie au début de 20ème siècle.
A l’âge de 19 ans, Montezin décide de présenter ses œuvres au Salon des Artistes Français à Paris, mais son art ne correspond pas aux attentes de l’époque. Le salon lui refuse ses œuvres pendant dix ans. L’artiste ne renonce pas, et à force de ténacité et de persévérance, le Salon lui ouvre ses portes en 1903. En 1907, il obtient la médaille de 3ème classe et en 1910 une médaille d’or.
L’artiste s’engage dans l’armée en 1914 et part combattre sur le front. Décoré de la Médaille militaire, il continue à peindre pendant le conflit. Dès 1919, il s’adonne pleinement à son art et commence à en vivre. En 1920, Montézin reçoit le Prix Rosa Bonheur. La célèbre galerie Georges Petit lui consacre une exposition à Paris dès 1922. Entre ville et campagne, Montézin travaille en région Parisienne où il vécut, et à Moret sur Loing ou il avait une maison de campagne.
Montézin a connu de son vivant une reconnaissance très importante. Médaillé d’honneur par le salon des artistes français en 1932, chevalier de la Légion d’honneur et président du Jury des artistes français en 1933, l’artiste expose à la galerie Charpentier 237 toiles cette même année. A partir de 1934, Montézin voyage davantage, notamment en Bretagne et à Venise. En 1938, son exposition à la Galerie Durand-Ruel sonne comme une consécration. En 1941, Montézin est élu membre de l’Institut de France à l’académie des Beaux-Arts, au fauteuil d’Edouard Vuillard. En 1946, l’artiste en pleine gloire part modestement en Bretagne pour assouvir sa passion. Il se rend à Moëlan-sur-Mer en vélo pour peindre sur le motif ; il décède à l’âge de 72 ans, ses toiles et sa boite de couleurs accrochées sur le dos.
Musées :
Paris, Petit Palais / Paris, Musée d’Art Moderne de la Ville / Dijon, Musée des Beaux-Arts / Lille, Musée des Beaux-Arts / Lille, Petit Palais / Roubaix, Musée d’Art et d’Industrie / Rouen, Hôtel de Ville ….
Notre tableau est une très jolie œuvre de cet artiste si attachant. Montézin nous montre ici, avec beaucoup de simplicité, la sortie d’un village avec un couple de personnages et une calèche tirée par un cheval. La composition est très agréable, avec à droite de la rangée d’arbres une habile ouverture vers les maisons et le lointain. Ce tableau respire le bonheur et la vie tranquille.