Léon Giran-Max (1867-1927) - Soirée d’été dans l’Oise

Dimensions : H. 65,5 cm x L. 82 cm

Né en 1867, Léon Giran-Max est un peintre français impressionniste, puis néo-impressionniste. On ne trouve aucune information à propos de ses études et il semble que cet artiste soit purement autodidacte. Il est rare qu’un peintre sans formation et sans l’appui du réseau que constituent son école, ses professeurs et ses condisciples, arrive à la postérité.  Vincent Van Gogh est une exception. Hormis 4 tableaux vendus plus de 10 000 euros aux enchères (54 000 euros obtenus chez Aguttes à Paris en 2005), le prix moyen des œuvres de Giran-Max est encore incroyablement abordable au regard de la qualité de sa production.

A ses débuts, la peinture de Giran-Max, construite avec une touche vigoureuse, est pourtant empreinte d’une grande sensibilité.  Sa palette est faite de couleurs chatoyantes, mais souvent nuancées et en camaïeux. Pour un artiste autodidacte, ses compositions sont extrêmement classiques et guident notre œil dans de magnifiques paysages paisibles. C’est autour de Paris que Giran Max saisi la lumière de ses premiers paysages, et notamment autour de Auvers-sur-Oise. L’artiste dont il se rapproche le plus à cette époque fut Claude Monet.

Le Barc de Bouteville, fut la galerie d’avant-garde de la fin du XIXème siècle à Paris : les plus grands impressionnistes, symbolistes, Nabis et post impressionnistes y exposèrent : Edouard Manet, Maurice Denis, Émile Bernard, Heny Moret, Toulouse-Lautrec, Bonnard, Signac, Van Gogh, Luce, Pissarro, Sérusier, etc…  Comme ces derniers, Léon Giran-Max fut repéré par le Barc de Bouteville qui lui consacra une exposition personnelle en 1898. Il exposa également à la Nationale et au Salon des indépendants qui lui rendra  hommage en 1928 après son décès.

A partir de 1900, la technique impressionniste de Giran Max se modifie : Les aplats remplacent peu à peu la touche virgulée, et les sujets du sud de la France de plus en plus fréquents. Giran-Max travailla aussi pour la publicité et on lui doit la célèbre affiche pour les Cycles Petipas, dont la maitrise et la modernité du dessin démontre la multiplicité des talents de ce peintre encore très mal connu.

Notre tableau : Il s’agit d’une belle fin de journée d’été, avec une composition audacieuse en deux parties. La touche est vigoureuse, virgulée, sur une toile dont la rusticité répond à la représentation du bâtiment rural. Pour les arbres et le bâtiment, la technique consiste en une superposition de touches de couleurs proches, avec d’infinies nuances  de vert et d’ocre. Le ciel  laisse apparaitre le fond clair pour donner une lumière diffuse, alors que le bâtiment est traité avec une pate beaucoup plus dense qui semble accrocher les derniers rayons du soleil. C’est un tableau de la période impressionniste de Giran-Max, vers 1890. De belle dimension, il est en parfait état et sur sa toile d’origine. Il est dans un cadre ancien repatiné à l’imitation du bois.

Giran-Max. "Cycles Petitpas"
Lithographie G. Bataille, 18 rue de Chabrol, Paris
Signée en bas à gauche 124 x 81 cm