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Henri Caro-Delvaille (1876 - 1926) - Rêverie et confidences face à l'océan, Biarritz

Huile sur toile signée et datée 1909, en bas à gauche

Dimensions : H. 81 x L. 102 cm (avec cadre : H. 99 x L. 119 cm)

Henry Caro-Delvaille, français d’origine espagnole, fut un peintre important de la vie mondaine au début du 20ème siècle. Son véritable nom était Delvaille ("de la Vallée" en espagnol) mais il signa Caro-Delvaille car sa mère avec laquelle il entretenait une relation fusionnelle s’appelait Caroline. Dès son enfance, Henry Caro-Delvaille est curieux d’art, observe ce qui l’entoure et dessine. Sa mère, écrivain et poète, fut son premier guide. 

Après avoir étudié de 1895 à 1897 à l'école des beaux-arts de Bayonne, Henry Caro-Delvaille est l'élève de Léon Bonnat à l'école de beaux-arts de Paris. Il expose pour la première fois au salon de la Société des artistes français à Paris en 1899. Membre de la Société nationale des beaux-arts à partir de 1903, il en devient secrétaire en 1904. En 1905, il remporte la grande médaille d'or de l'Exposition internationale de Munich. La même année, son ami Edmond Rostand lui confie la décoration de sa villa de Cambo. Il se fait alors connaître comme portraitiste et bénéficie de très nombreuses commandes. Il est fait chevalier de la légion d'honneur en 1910. On peut rapprocher sa peinture à celle de Carolus Duran (1837-1917), célèbre peintre de la belle époque.

Henri Caro-Delvaille émigra en 1913 aux États-Unis et s’installa à New York, s’orientant alors vers un style plus Art déco. Il fut ainsi une des figures centrales des cercles artistiques, littéraires et musicaux de part et d’autre de l’Atlantique, de Paris à New York. Une grande partie de son œuvre se trouve aujourd’hui outre-Atlantique.

Notre tableau est une des  œuvres clé de Caro Delvaille, tant par la qualité du traitement que par le sujet. La majorité des tableaux de cet artiste est constituée par des portraits de famille et quelques nus qui lui étaient commandées; mais pour ce tableau, le peintre a choisi le lieu qui lui tenait le plus à cœur, l’Hôtel du Palais à Biarritz. Né à Bayonne, Caro Delvaille rêve pendant son enfance de la grande société, de richesse et de faste. L’hôtel du palais qui attire à cette époque les grandes fortunes d’Europe, est pour lui le plus bel endroit du monde. Très lié à sa mère, Caro Delvaille est bercé de littérature et de poésie qu’il met en scène dans ce tableau  avec trois jeunes et jolies élégantes devant une balustrade qui surplombe l’océan infini. On remarquera la grâce des attitudes des trois personnages : alors que la première jeune fille à gauche de la composition semble poursuivre une rêverie, les deux autres se penchent légèrement l’une vers l’autre pour échanger des confidences. Dans ce tableau, le talent de l’artiste se révèle tout particulièrement : exquise qualité du dessin, pureté des visages et des nuques, rendu soyeux des tissus, effets de transparence des voiles et, à l’arrière-plan, la magnifique représentation de l’océan par un jour de vent.

La provenance d’un tableau qui a déjà franchi quatre fois l’Atlantique : Peint à Biarritz en 1909, ce tableau fut retrouvé par un collectionneur français dans une importante collection à Buenos Aires (Argentine) dans les années 1980, et ramené à Paris. Acquis par la galerie Delvaille en 1992, le tableau est alors vendu à une collection privée aux états-unis. C’est avec un bonheur immense qu’Olivier Delvaille, arrière petit neveu du peintre, a pu racheter cette œuvre 29 ans après l’avoir vendue.