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Charles Alexandre Coessin de la Fosse (1829-1916) - Discussion galante

Huile sur toile, signée en bas à droite

Dimensions : H. 81 x L. 65 cm (Avec son Cadre d’origine : H. 123 x L. 109 cm)

Charles Alexandre Coessin de la Fosse est le parfait exemple de ces grands peintres français du 19eme siècle, de formation purement académique, dont le talent fut balayé par l’arrivée du courant impressionniste. Originaire du Calvados, Coessin de la Fosse termine sa formation à l’école des beaux-arts de Paris avec deux grands maîtres, François-Édouard Picot et Thomas Couture.  Picot appartient encore à l’école néoclassique, et donnera à Coessin les fondements de son art. Couture, dont les compositions historiques monumentales ornent le grand hall du musée d’Orsay, orientera Coessin vers ce style académique qu’il ne quittera plus malgré l’arrivée de la peinture dite moderne, naturaliste et impressionniste. Cette génération d’artistes, fidèles à leur apprentissage, reçut au début du 20ème siècle de nombreuses récompenses, avant de sombrer dans l’oubli avant même la deuxième guerre mondiale.

Mais les amateurs ne s’y trompent pas, et il n’est pas étonnant que des œuvres de Coessin fassent partie des collections des plus grands musées français, et des collections privées. En 1930, « Procession autour d'une croix de pierre » entre au musée du Louvre, dessin aujourd’hui conservé par le Musée d’Orsay. En 1897, l’œuvre « Le dessert » réalisée par Coessin en 1873, entre au musée des beaux art de Reims. En 1998, « Diane chasseresse », œuvre purement académique de Coessin, est vendue le 7 mai 1998 plus de 75 000 euros par Sothebys à New York.

Notre tableau, d’une taille importante pour Coessin, représente une scène d’auberge au 17ème siècle. Les postures de la servante et de l’homme d’armes sont parfaitement étudiées. Chacun dans leur rôle, exerçant leur charme l’un sur l’autre, les deux personnages nous montrent une très jolie scène de séduction. Chaque détail a été reproduit avec précision ; la souplesse et la véracité des étoffes, des matières, sont parfaitement rendues. Le chat semble jaloux de la complicité de la femme et de l’homme, et sa posture vient augmenter la vie de cette composition. Coessin de la Fosse à parfaitement construit ce tableau : Les personnages, le chat et les objets, surgissent d’un fond presque noir ; les jeux d’ombres et de lumières donnent un relief étonnant à cette œuvre importante qui se trouve sur sa toile d’origine, en parfait état. Le tableau est encore dans son cadre d’origine, de la fin du 19ème siècle : imposant, il est orné d’un très riche décor doré sur un fond obscur, qui oscille entre le style néo-gothique de Violet le Duc et les prémices de l’art nouveau.